Je m’appelle Peter Courtney. J’ai 52 ans et je suis un mari, un père et un grand-père, un ancien pagayeur compétitif, un amateur de canoë-kayak depuis toujours, et je m’entraînement actuellement pour compétitionner chez les maîtres.
J’ai commencé à m’entraîner à 13 ans au Sack-a-wa Canoe Club lorsqu’il a ouvert ses portes en 1979. Sackville, en Nouvelle-Écosse, est une cité-dortoir qui compte environ 30 000 habitants près d’Halifax. Mes deux parents ont grandi à Dartmouth et y ont pagayé lorsqu’ils étaient jeunes. Connaissant les bénéfices du sport, tant physiques que psychologiques, ils nous ont encouragé, mon frère, ma sœur et moi, à l’essayer. Nous étions tous inscrits au club pour sa saison inaugurale. J’ai tout de suite compris que ce sport offrait plusieurs choses que les sports traditionnels n’ont pas. La plupart de nos étés ont été passés au club, même entre les activités sur l’eau, ce qui a créé un fort sentiment d’appartenance, d’amitié et d’inclusion. Des amitiés se sont alors créées et durent encore aujourd’hui.
Comme de nombreux jeunes canadiens, j’ai aussi joué au hockey et je me suis rendu à un haut niveau. Cependant, dans les années 80, le hockey n’était pas encore un sport qui se pratiquait à l’année, alors la plupart des joueurs pratiquaient aussi un sport d’été. Pour moi, c’était le pagayage. Mes premiers championnats nationaux étaient à Montréal en 1982 et j’ai remporté le bronze chez les hommes midget en C4. À l’automne, j’ai changé pour le kayak et j’ai vraiment trouvé mon sport. L’année suivante, à Calgary, j’ai remporté l’argent en K2 chez les hommes midget, l’or en K4 masculin midget et un doublé en or en CG midget et juvénile. En 1984, j’ai arrêté de jouer au hockey et concentré mes efforts pour faire partie de l’équipe des championnats du monde junior en 1985. Bien que je n’ai pas réussi, j’ai participé aux Jeux du Canada à Saint John, au Nouveau-Brunswick, en représentant la Nouvelle-Écosse. J’en suis revenu avec 3 médailles en autant de courses. En 1987, je me suis classé 5e en K1 masculin junior aux championnats canadiens à Calgary et j’ai été sélectionné pour faire partie de l’équipe nationale en tant qu’athlète de développement (brevet D). À ce moment, mon attention était tournée vers l’université, et ma carrière d’athlète et d’entraîneur a pris fin.
Le magazine Paddles Up! était une constante chez moi et j’attendais avec impatience les nouvelles publications, car il s’agissait du seul lien qu’il me restait du sport que j’aimais. Mes murs de chambre étaient décorés des couvertures de magazine pour m’aider à rester motivé. Je lisais religieusement les profils des membres de l’équipe nationale et lorsque je les voyais en personne aux CCA, je les regardais avec la même admiration qu’un fan de la LNH aurait regardé Sidney Crosby. J’étais devenu un vrai fan!
Le canoë coule dans mes veines. Ma mère s’est entraînée au Banook Canoe Club et a connu du succès en compétition aux niveaux provincial et national dans des bateaux à équipage. Ma tante, Trudy Burley, était championne nord-américaine en K2 féminin (avec Karen Lynch) dans les années 60. Mon oncle et entraîneur, Lloyd Burley, était gérant de l’équipe nationale et entraîneur-chef au Cheema Canoe Club au début des années 80 et ma petite-cousine, Grace Whebby, est actuellement l’une des meilleures sprinteuses canadienne et membre de l’équipe nationale féminine.
Comme je l’ai dit plus tôt, je suis resté un grand admirateur du sport et j’ai suivi la progression des athlètes qui participent aux compétitions provinciales, nationales, internationales et olympiques depuis ma retraite. Au cours de la dernière année, j’ai commencé à réfléchir de plus en plus au sport et d’où tout avait commencé pour moi. J’ai communiqué avec mon ami Chris MacPherson, l’entraîneur-chef de Sack-a-wa, et lui ai partagé mon intérêt à m’impliquer de nouveau. Il m’a proposé d’aller en Floride en mars 2019 et de m’entraîner avec ses athlètes pendant leur camp d’entraînement printanier. Ma femme et moi avons réservé nos vacances et avons eu beaucoup de plaisir! Ces 10 journées à me remettre dans ce monde ont rallumé ma flamme. À mon retour, je me suis porté volontaire pour devenir membre du conseil d’administration et je suis maintenant le vice-commodore de Sack-a-wa Canoe Club. Je me considère très chanceux de faire partie d’un groupe de personnes aussi généreuses et infatigables lorsque vient le temps de soutenir le club et sa croissance, et j’ai hâte d’en apprendre plus grâce à eux.
Quelle est la prochaine étape? Je suis très heureux que notre club ait reçu l’approbation pour (finalement) construire de nouvelles installations grâce à du financement obtenu aux niveaux provincial et fédéral; je suis excité à l’idée de voir notre club communautaire grandir; je me garde en forme et je participe à différentes activités; je suis impatient de me retrouver à l’eau et de faire à nouveau ce que j’ai aimé depuis les 39 dernières années.
À vos pagaies!